Le pouvoir de la microfinance, selon Carine Kena Mfuni

07 octobre 2021

J'ai un rêve 

Maintenant que l'ingénieure commerciale Carine Kena Mfuni a découvert la microfinance, elle ne la lâche plus. Depuis son master en microfinance, elle est pleinement convaincue du pouvoir du microcrédit, de la micro-épargne et des micro-assurances et souhaite s'y consacrer le plus rapidement possible. De préférence au Congo, afin que la population majoritairement pauvre de son pays natal puisse mener une vie digne et agréable. 

 

Dites-moi tout

« Je vis en Belgique depuis longtemps, mais je reste en contact avec le Congo. Et malheureusement, j'entends trop souvent parler de personnes qui survivent difficilement. Un événement inattendu comme une maladie ou un décès les pousse plus profondément encore dans la pauvreté. C'est pourquoi je voulais en savoir plus sur la microfinance, car je pense que cela peut améliorer la vie des Congolais. 

Grâce au European Master Programme de la Solvay Brussels School of Economics and Management, j’espérais savoir tout ce qu’il y a à savoir sur la microfinance. Comment fonctionne t elle ? Quelles sont les possibilités, les obstacles, les défis à relever… ? Et bien sûr, je voulais découvrir ce qui se passe dans le domaine de la microfinance au Congo. 

BRS et le Congo

Le Congo a été évoqué dès la première leçon. Avec des chiffres qui m’ont bouleversée : pas moins de 73 % de la population y vit sous le seuil de pauvreté. C'est terrible. Je voulais agir pour le Congo. J’ai donc opté pour un stage pratique et un sujet de thèse lié à mon pays natal. C’est ainsi que j’ai frappé à la porte de BRS. En effet, Tom Geladé, l’un des formateurs de BRS, a présenté l’organisation partenaire congolaise CGAT. 

Le CGAT est le Centre de Gestion des Risques et d'Accompagnement Techniques des Mutuelles de Santé. En créant et en soutenant des mutualités, cette organisation locale tente de donner aux Congolais pauvres un accès aux soins de santé. En effet, nombre d'entre eux ne sont pas en mesure de payer les soins médicaux essentiels. De ce fait, ils meurent souvent trop tôt. Et cela a des conséquences pour toute la famille, y compris pour l'avenir des enfants.

Mutualités

Afin d’accroître l’impact positif du CGAT et des mutualités, j’ai réalisé, en collaboration avec cette organisation congolaise, une étude de satisfaction auprès des membres des mutualités et des établissements de santé. La plupart des membres semblent très satisfaits de leur mutuelle. Leurs réponses confirment qu’elles jouent un rôle important dans l’accès aux soins de santé. Médecins et centres de santé sont également satisfaits de cette collaboration. Et les plaintes enregistrées – notamment le remboursement tardif des factures d’hôpital – sont prises en charge par le CGAT afin d’améliorer son fonctionnement. 

Gratitude

L'engagement et le dévouement des collaborateurs du CGAT dans le cadre de cette étude ont été considérables. Étant donné que je ne pouvais pas me rendre personnellement au Congo à cause du Covid, ils ont interrogé personnellement pas moins de 345 membres de quatre mutuelles différentes et des représentants de 50 centres de santé. Un énorme travail pour lequel je leur suis très reconnaissante. Je tiens également à remercier BRS pour son soutien financier et son accompagnement professionnel ! 

Le monde dont je rêve

Avec mon diplôme de master en microfinance, je veux maintenant apporter ma pierre à l’édifice. Pour créer le monde dont je rêve : un monde où la pauvreté est moins présente, où tout le monde a accès aux soins de santé, où les gens ne doivent pas craindre l'avenir. C’est pourquoi je souhaite lancer un projet de microfinance au Congo, encourager les femmes à demander un crédit et faire découvrir aux familles le fonctionnement des mutuelles. La vie des Congolais doit être davantage qu'un combat pour la survie. Je veux qu’ils s’épanouissent et puissent enfin profiter de la vie. »